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23 août 2009 7 23 /08 /août /2009 19:44
Il y a maintenant 4 ans que j'ai créé et animé L'AUTRE QUOTIDIEN. Je voulais, alors que peu d'hommes politiques étaient entrés dans la "blog attitude", donner un autre éclairage à cette actualité formatée pour plaire uniquement à l'opinion dominante. En gérant différemment le contenu des informations, en leur donnant une autre dimension, en les commentant avec une indépendance personnelle, j'ai tenu la gageure de publier quasiment plus de 1300 chroniques différentes qui resteront comme autant de visions instantanées de ce qui s'est déroulé depuis fin août 2005.
Un chemin exigeant, très exigeant, qui a rogné ma vie personnelle et familiale, qui a parfois relevé du dépassement des limites habituelles de la vie publique (pas un seul texte sur L'AUTRE QUOTIDIEN n'a été écrit par une autre personne que moi), alors qu'actuellement tout le monde sait que bon nombre des blogs politiques sont confiés à des négres gestionnaires de la pensée du maître.

J'ai librement décidé de stopper, après ces 4 années, la publication de L'AUTRE QUOTIDIEN, alors que vous êtes tout de même, 4 ans plus tard, 319 abonné(e)s. Il y aura eu, durant cette période, plus de 7 millions de pages vues et plus de 1 million de clics quotidiens cumulés. Une immense satisfaction que je vous dois, vous qui ne vous contentez pas de subir l'actualité, mais qui préfèrez la vivre autrement.

Ce travail n'aura pas eu d'autre impact réel que celui de m'avoir permis de nouer des amitiés solides inattendues, d'ouvrir des débats intéressants entre vous, d'avoir cristallisé aussi des inimitiés fortes... Le bilan est donc extrêmement positif, et j'avoue très humblement en être surpris.

J'ai pris cette décision car j'ai pris conscience que l'influence d'un blog au plan national est extrêmement limité si son auteur n'a pas de reconnaissance médiatique antérieure. Je me suis réveillé, et j'assume totalement l'inefficacité de la démarche, tant le poids de la communication gouvernementale, et surtout le mépris parisien pour l'action locale deviennent les adversaires essentiels de notre démocratie chancelante. Nul ne peut prétendre entrer dans l'actualité par des analyses, car nous vivons dans le sensationalisme permanent. J'en ai pris conscience et j'ai donc l'impression de m'épuiser à convaincre des... convaincus.

Je préfère donc revenir au fondement de mon envie d'écrire à destination des autres, en m'appuyant davantage sur mon actualité. J'ai décidé de peser sur le global par des actions locales, plus en rapport avec mes capacités et mes moyens.

C'est ainsi que je vous invite amicalement (sauf si vous l'avez déjà fait) de me retrouver sur l'autre blog, qui sera plus réactif, moins long, plus incisif, beaucoup plus personnel, avec peut-être le retour de rubriques hebdomadaires sur l'actualité girondine.

Si les 319 abonné(e)s de L'AUTRE QUOTIDIEN se retrouvaient sur

http://www.jeanmariedarmian.fr

j'en serais le plus heureux des hommes... Vous pourrez, là aussi, me critiquer, me contacter, me critiquer avec encore plus de facilité que sur over-blog.

L'AUTRE QUOTIDIEN se met en hibernation prolongée, mais je suis plus que jamais décidé à combattre autrement l'opinion dominante, même si j'ai parfois l'impression que ce combat est un combat à la Pyrrhus!

Lectrices et lecteurs connus, inconnus, amis, adversaires, d'ici ou d'ailleurs, merci du fond du coeur pour votre amicale fidélité.

Rendez-vous ailleurs, dans un univers plus restreint, et n'oubliez pas d'aller à votre guise sur

http://www.jeanmariedarmian.fr

A bientôt, ailleurs et maintenant, et évitez de vous laisser intoxiquer. Portez le masque du doute, il vous sera plus utile que celui contre la grippe A !

 

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13 août 2009 4 13 /08 /août /2009 07:17

De graves anomalies concernant la grippe dite porcine ou mexicaine (H1N1) interpellent de nombreux français : en effet, lors de son apparition au Mexique, fin avril 2009, les media ont largement indiqué que la durée d’incubation de la maladie était d’environ 3 jours, ce qui suppose qu’au maximum 8 jours avant l’apparition du 1er cas, cette maladie était totalement inconnue au Mexique.

Or, près de 2 mois avant l’apparition de cette maladie, un communiqué de presse du 9 mars 2009 (AFP), lors de la visite de Monsieur SARKOZY au Mexique, nous indique : «  Sanofi-Aventis (EURONEXT : SAN et NYSE : SNY) annonce aujourd’hui la signature d’un contrat avec les autorités mexicaines, pour la construction d’une usine de production de vaccin contre la grippe, représentant un investissement de 100 millions d’euros. »

Les commentateurs précisent alors : « …La nouvelle usine de Sanofi-Pasteur au Mexique sera construite selon les standards permettant à Sanofi-Pasteur de basculer aisément de la production de vaccin contre la grippe saisonnière à celle de vaccin contre la grippe pandémique, dans l’éventualité où une pandémie de grippe humaine vienne à être déclarée et une fois la souche de virus grippal pandémique identifiée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS). »

Un grand nombre de nos concitoyens ne croyant ni aux facultés de voyance des signataires de ces contrats, ni aux coïncidences, sont aujourd’hui inquiets :

Ils rappellent qu’en 2006 s'est tenu à Rome un congrès international appelé « Projet Cochrane», dont le but était de faire le point sur la vaccination contre la grippe depuis 37 ans.

1. Dans le rapport, qui regroupait 51 études sur 260 000 enfants, dont 17 études menées par des Russes, les chercheurs ont conclu qu'il n'existait pas la moindre preuve que la vaccination des enfants entre 6 et 23 mois avait une quelconque efficacité. (cf. The Cochrane Database of Systematic Reviews, « Vaccines for preventing influenza in healthy children » - 1-2006).

2. D'après 25 autres études comprenant 60 000 adultes, le groupe Cochrane a estimé que la vaccination réduisait le risque de grippe d'à peine 6 %, pour les personnes en bonne santé. (cf. The Cochrane Database of Systematic Reviews, «Vaccines for preventing influenza in healthy adults » - 1-2006).

3. Quant aux gens âgés, après avoir passé en revue 64 nouvelles études, le groupe Cochrane a conclu qu'aucune étude ne permettait de constater l'efficacité du vaccin.

Nous pouvons donc légitimement nous interroger sur les dessous du projet actuel d’imposer une vaccination obligatoire contre la grippe porcine, alors que la grippe « normale » entraîne dans le monde 500 000 décès par an, ce qui est totalement hors de proportion avec les quelques dizaines de cas de la grippe porcine.

Nous sommes d’autant plus inquiets que la 1ère contamination de cette maladie est apparue à Fort Dix (New Jersey) en 1976, contaminant 200 soldats américains, ce qui eut pour effet de déclencher une campagne de vaccination. Malheureusement, de nombreux décès eurent lieu, chez des personnes vaccinées, qui moururent donc, non pas de la maladie, mais du vaccin.

Nous sommes inquiets des conséquences possibles d’une vaccination obligatoire, laquelle, outre qu’elle porterait une atteint grave aux libertés publiques, risquerait d’entraîner une multitude de maladies graves dues aux effets secondaires constatés depuis plusieurs décennies, concernant les vaccins, et ne protégerait pas plus les français que les autres vaccins.

Nous vous demandons de bien vouloir interroger le gouvernement sur les véritables objectifs de cette campagne, et notamment de bien vouloir lui poser les questions suivantes :

1°) L’apparition de la grippe dite « porcine » dans le pays même où, 2 mois plus tôt, il était décidé par un laboratoire pharmaceutique français, de construire une fabrique de vaccins contre la grippe, ne peut être ni une coïncidence, ni la résultante d’extraordinaires facultés prémonitoires des laboratoires pharmaceutiques finançant cette construction. Cet étrange scénario inquiète un nombre important de français qui se demandent s’ils ne sont pas manipulés.

Ainsi, dans un article publié par l’agence Russe de presse Ria Novosti du 25 mai 2009, M. Leonid IVACHOV, ancien chef de la Direction de la coopération militaire Internationale du Ministère Russe de la Défense, et président de l’Académie des problèmes géopolitiques, estime que le virus A/H1N1 a été créé de façon artificielle en laboratoire.

Le gouvernement a-t-il des informations sur ce sujet, et continuerait-t-il de fermer les yeux s’il apparaissait que la médiatisation à laquelle nous avons assisté et qui va certainement repartir à l’automne prochain, n’est rien d’autre qu’une opération commerciale ?

2°) Dans de nombreux pays d’Europe, les média ont très peu parlé de la grippe dite « porcine ». Ainsi, en Espagne, la population n’a pas du tout été alarmée par ce problème, alors que les personnes atteintes de la grippe H1N1 ont été plus nombreuses en Espagne qu’en France. Pourquoi a-t-on alarmé les populations dans les seuls pays producteurs de vaccins (U.S.A. et France), alors que le nombre de cas recensés était 1.000 fois inférieur à ce que le Monde connaît tous les ans concernant la grippe en général ?

3°) Dans le cas où le gouvernement aurait l’intention effective de rendre obligatoire la vaccination contre la grippe, est-il informé des innombrables publications scientifiques remettant en cause l’efficacité des vaccinations et en dénonçant les graves effets secondaires ? (la liste de ces publications est impressionnante). En d’autres termes, le gouvernement a-t-il l’intention de protéger la Santé publique ou bien les profits de l’industrie pharmaceutique?  Un récent sondage nous révèle que seulement 30% des français seraient prêts à se faire vacciner contre la grippe pandémique.
Cette lettre de Vigilance santé démontre que je ne délogue pas toujours...

 

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17 juillet 2009 5 17 /07 /juillet /2009 07:17
L'AUTRE QUOTIDIEN prend, à compter de ce matin, ses quartiers d'été. Son rédacteur a bien besoin de se changer les esprits et d'éviter de passer ses soirées ou ses nuits à traquer une autre manière de traiter l'information. Il est vrai qu'en vacances quelque part en France, il va consacrer son temps à lire... la presse quotidienne pour vérifier qu'elle est toujours persuadée de détenir la vérité. Ca sera plus reposant et ça lui remettra les idées en place. Il y apprendra où Nicolas Sarkozy prend ses vacances, à quelle heure il fait son footing, qui vient lui rendre visite et plus encore ce qu'il mange à midi et le soir!
L'année écoulée n'aura pas vu beaucoup de manquements au devoir de parution quotidienne. Ce sont plus de 700 heures de recherche et de rédaction consacrées à celles et ceux qui passent parfois sur ce blog avec fidélité ou juste pour survoler des textes sans grand intérêt.
Je ne sais pas encore si un plan social ne sera pas mis en œuvre à la rentrée et si L'AUTRE QUOTIDIEN n'arrêtera pas définitivement sa parution dans la forme actuelle. J'ai conscience que ce travail n'a pas d'impact véritable, car seuls les blogs plus « légers » et moins « sérieux » passionnent les lectrices et les lecteurs pressés. Et puis, c'est dans l'air du temps : plan social et liquidation sans faire exploser les lieux !
Bonnes vacances à celles et ceux qui ont le privilège d'en prendre.
Rendez-vous pour toutes celles et tous ceux qui le peuvent aux soirées « la piste sous les étoiles » au Point Relais Vélo de Créon (33), pour des soirées gastronomico-musicales, au cours desquelles nous pourrons échanger autour d'un verre de Clairet ! Je serai autour des tables dès le samedi 25 juillet à partir de 18 h 30. Ce sera une soirée patronnée par L'AUTRE QUOTIDIEN !
J'offre à boire à volonté à toute personne se réclamant de L'AUTRE QUOTIDIEN auprès du stand du Comité des Fêtes. Un pot de vin qui ne vous engera à rien !



Si vous ne connaissez pas allez faire un tour sur www.jeanmariedarmian.fr

 

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16 juillet 2009 4 16 /07 /juillet /2009 07:17
Nous vivons une époque formidable avec un gouvernement formidable : il a inventé la réforme à effet zéro. C'est-à-dire une succession de gesticulations qui servent à satisfaire l'opinion dominante, mais dont les résultats sont très proches de la nullité absolue. Le tout, c'est de provoquer une vive polémique, de telle manière que l'on donne l'illusion d'un féroce combat,  pour imposer un texte de loi qui restera sans aucun impact sur la situation réelle du pays.
Tout ce qui compte, c'est que le tohu-bohu soit suffisamment fort et durable pour occulter le résultat. Combien a-t-on vu de décisions annoncées comme fracassantes, suscitant une révolte généralisée, avant de se faire tailler en pièces ou devenir dans les faits totalement inapplicables !
Les députés moulinent dans le vide, ou pédalent dans la semoule, puisque derrière eux arrivent les « juges » donnant ainsi une drôle de dimension à la démocratie  dès lors que, tant le Conseil d'Etat que le Conseil constitutionnel désavouent, à leur corps défendant, le travail législatif. On l'a vu pour la loi Hadopi qui tourne qui vire mais qui n'arrive pas à être autre chose qu'un recueil de bonnes intentions, totalement abstraites. Les députés UMP, par la voix de leur mentor, en arrivent à souhaiter que les socialistes fassent preuve d'un zeste de compréhension et changent de stratégie. Jean-François Copé ne souhaite pas voir recommencer la procédure qui a coûté leur place à Christine Albanel et Roger Karoutchi !
Le président du groupe UMP à l'Assemblée nationale a appelé « solennellement (sic) le PS à faire preuve d'esprit de responsabilité » (NDLR:une façon de dire qu'il faudrait qu'il la ferme !) à propos du projet de loi Hadopi 2, en ne faisant pas d'obstruction pour « bloquer son adoption », a-t-on appris hier lors d'un point presse. « Je m'inquiéterais de voir les socialistes repartir sur des tentations d'obstruction sur un texte comme celui-là », a dit Jean-François Copé. « C'est la dernière ligne droite, les artistes, auteurs, compositeurs et interprètes, tout le monde de la création française est mobilisé pour que ce texte soit enfin l'élément régulateur qui puisse lutter contre le téléchargement illégal", a-t-il ajouté. « Je souhaite de tout cœur que les socialistes n'engagent pas une bataille de procédure avec pour objectif de bloquer l'adoption de ce texte », a-t-il ajouté. Jean-François Copé a souhaité que le texte « soit voté dans les meilleurs délais possibles » et « conforme » à celui du Sénat, pour que l'adoption par le Parlement soit définitive.

SOS SOCIALISTES COMPLAISANTS
Voté par le Sénat, le projet de loi Hadopi 2 est examiné les 21, 22 et 23 juillet par les députés. A quoi ça servirait que Carla se décarcasse si de malheureux parlementaires d'opposition décidaient de... s'opposer. Comment l'expliquer à ses copains qui ont leur pain sur les planches ou sur des CD ou des DVD ? Comment arriver à prendre des vacances si les socialistes ne capitulent pas en rase campagne électorale ? Impossible à imaginer, alors qu'on  a restreint tous leurs droits, limité leur temps de parole, et surtout qu'on les a privé du droit réel d'amendement. En plus, ces « pelés » et ces « galeux », qui n'ont rien compris à la création artistique, menacent d'avoir encore recours au Conseil constitutionnel ! Un comble, ils confieraient encore une fois le sort de l'opposition à Jacques Chirac, Valery Giscard d'Estaing, Jean louis Debré et leurs copains de jeu.
Pour faire passer au plus vite cette nouvelle loi Hadopi, le parlement a en effet adopté la procédure dite «d'urgence». Or, comme l'explique le Canard Enchaîné hier, celle-ci ne peut pas bénéficier des modifications du règlement de l'Assemblée qui limitent la durée des débats. Si le PS n'a pas encore évoqué la possibilité de multiplier les amendements pour ralentir la procédure, il pourrait bien se lancer dans la bataille, en sachant que la cession parlementaire se terminera le... 24 juillet. Si Hadopi 2 n'était pas adoptée d'ici-là, il faudrait attendre la rentrée parlementaire pour reprendre les débats. Carla et ses potes ne tiendraient pas jusque là ! Une telle situation pourrait faire exploser Lou ravi de la culture, fraîchement arrivé en poste. Mais dans tous les cas, la loi devrait une nouvelle fois atterrir entre les mains des Sages du Palais-Royal. 
Patrick Bloche, député PS de Paris et l'un des leaders des anti-Hadopi, a annoncé la couleur: « Je veux rassurer les internautes : nous vivons chaque étape, et les internautes auraient tort de négliger l'étape du débat parlementaire qui est déterminante pour le recours au Conseil constitutionnel ». Toujours selon certaines sources, le PS compterait également saisir le Conseil d'Etat sur certains points de la loi. 
Sur le web, des opposants à la loi s'étaient inquiétés d'une possible volonté du PS de ne pas se couper du monde artistique, très favorable à la loi, en ne saisissant pas une seconde fois le Conseil. Visiblement, ce n'est plus le cas. D'autant que la nouvelle mouture de la loi, plus répressive, ne semble plus faire consensus parmi les acteurs culturels, qui commencent à se rendre compte qu'ils vont se couper de leurs fans ! Même si la loi finit par passer, son impact sera véritablement hors de proportion avec les débats qui l'auront popularisée et médiatisée. Rien à voir avec les annonces faites aux créateurs. Dans le genre « retenez-moi où je fais un malheur », l'UMP aura atteint des sommets !

HEURES SUP' INTROUVABLES
La situation n'est guère plus brillante sur les réformes liées à l'emploi. En une période où tout devrait être fait pour favoriser le partage du travail, le gouvernement pond des textes sans aucun effet. Il invente les heures supplémentaires sans frais pour les entreprises, en laissant accroire que le « travailler plus pour gagner plus » va sauver le pouvoir d'achat. Seul problème, non seulement il n'y a plus d'heures supplémentaires, mais en plus celles qui sont accordées détruisent les possibilités minces de création d'emplois, pour celles et ceux qui aspirent seulement à faire des « heures ordinaires ». Personne ne sait véritablement si cette décision a constitué globalement un progrès ou un formidable retour en arrière, mais peu importe,  l'essentiel réside dans la polémique qui entretient la gloire du Président à poigne, qui « fait inutilement ce qu'il dit emphatiquement ».
Qui peut assurer que la loi sur le travail dominical aura des effets positifs sur l'emploi, puisque pour aller consommer le dimanche, les licenciés par milliers n'auront aucune possibilité financière, et celles et ceux qui se rendront dans les villes touristiques ou sur les grandes zones commerciales ne dépenseront pas l'argent les autres jours? A part réussir à briser les codes sociaux et surtout à régulariser des pratiques propres aux grandes enseignes la loi, adoptée au forceps hier; ne servira pas à grand-chose. L'Etat a encore une fois transféré ses choix absurdes sur les Maires, puisque quel que soit le cas (tourisme ou PUCE) ce sont eux qui devront demander au Préfet l'application d'un texte qui ne fait que supprimer la référence au « repos dominical » institutionnel (Pardon l'Alsace et la Lorraine ont pu obtenir une nouvelle dispense, au nom de la religion d'Etat). On ira encore demander la vérité au... conseil constitutionnel par l'intermédiaire de l'opposition socialiste, verts, PC et MRC. Il faudra peut-être tout recommencer, au nom de l'inéquité d'une telle position officielle.

SURTOUT LE DIMANCHE ET LES JOURS FERIES
Il en est pourtant qui bossent dur maintenant, même les jours fériés. Pour eux, pas de repos dans le cirage de pompes. Par exemple, pont du 14 juillet ou pas, les magasins de la propagande sarkoziste étaient ouverts. Au rayon de l'hagiographe officiel, celui qui ne cesse de dire « vivement dimanche » pour que je flatte les egos ! Ce n'est pas parce qu'il a décidé de rompre avec la traditionnelle interview depuis les jardins de l'Elysée le 14 Juillet (sacrée rupture... avec le cinéma habituel) que Notre Président Suprème allait pour autant garder le silence et ne pas s'adresser à cette France du rosé frais pris dans le camping -car ou sous l'auvent des caravanes. Ce serait même plutôt pire. La veille, il était apparu, drapé dans sa modestie naturelle à travers un « portrait » d'une scandaleuse complaisance, pour ne pas dire servilité, qui, on va dire, ne grandit pas franchement la profession de journaliste. Mais, comme en ce moment elle s'abaisse de plus en plus, personne n'a vu la différence. On se demanderait même si certains d'entre eux n'émargent pas au service presse de la DGSE.
Puis on franchit un échelon supplémentaire avec France 2 et Michel Drucker, le compagnon de vélo, chargé de répandre la bonne parole présidentielle pendant plus de deux heures. Ce qui, on va dire, ne grandit pas franchement la profession d'animateur. Mais avait-elle besoin de cet exemple pour être grandie ?
L'audiovisuel public est « au service de la propagande du président de la République » , a ainsi déclaré Benoît Hamon, à propos des deux programmes suscités. C'est une « séquence de jolie communication politique mais assez désolante » vu « l'état de tension sans précédent » dans le pays, a-t-il ajouté.
Fort de ce constat, le PS interpelle une nouvelle fois le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) qui va devoir travailler en heures supplémentaires le dimanche pour comptabiliser les dizaines d'heures de sarkozisme bienfaisant (les rediffusions ne sont jamais prises en compte). « L'exigence du PS est qu'il y ait, en application de la décision du Conseil d'Etat d'avril 2009, une révision de la prise en compte du temps de parole du président de la République, qui jusqu'ici échappait au calcul mis en place par le CSA », a poursuivi Benoît Hamon. Qui remet sur la table la proposition de diviser le temps de parole politique en deux parties : la première consacrée à la majorité, au gouvernement et au temps de parole du président de la République, « qui échappe à sa fonction protocolaire et relève d'une expression politique », et la seconde partie pour toute l'opposition. Le PS devrait faire des propositions à des « partenaires de gauche » (sic) afin de savoir de quelle manière l'opposition pourra « répondre » à ce « week-end médiatique » sur « les grandes chaînes de ce pays ». Il ne se pose malheureusement pas la question de savoir où il pourra le faire. Même en semaine, même sur son temps de travail, même s'il doit être piraté.
Mais je déblogue...

 

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15 juillet 2009 3 15 /07 /juillet /2009 07:17
Il n'y a plus de faits à travers le monde qui n'interrogent pas sur ses réalités profondes. Toute personne qui doit en rendre compte devrait véritablement prendre le maximum de précautions avant de se précipiter dans le piège de la désinformation. Les techniques sont parfaitement au point, et les manipulateurs sont tapis dans l'ombre. Ils cherchent, par tous les moyens, à détourner les regards hypnotisés dans la direction qui les avantage et, dans ce domaine, tout est utilisable. On vient d'en avoir une preuve flagrante avec les révélations sur les consignes ultra-secrètes données à la CIA par le Vice Président d'un gouvernement se réclamant de la démocratie, de la justice et du progrès. Le 23 juin, Leon Panetta, nouveau directeur, était informé par ses subordonnés de l'existence d'un programme anti-terroriste ultra-secret. Le programme en question, dont Leon Panetta a immédiatement ordonné la suspension, était tellement secret que même le... Congrès n'en avait pas été informé, sur ordre du vice-président de l'époque, Dick Cheney. La législation américaine impose pourtant que les commissions du renseignement de la Chambre des représentants et du Sénat « soient pleinement et régulièrement tenues informées de toute opération de renseignement menée aux Etats-Unis », sauf dans certains cas particuliers où l'information peut être limitée à un groupe restreint de représentants démocrates et républicains. Mais dans le cas présent, comme dans des milliers d'autres, la CIA avait décidé qu'elle pouvait,  absolument sans contre pouvoir et sans contrôle, décider de tout.
Les détails de cette tactique de combat contre les ennemis de la démocratie américaine ne sont pas encore totalement connus. Il aurait été lancé par le centre de lutte antiterroriste de la CIA peu après les attentats du 11 septembre 2001, alors que l'administration Bush redoutait de nouveaux attentats d'Al-Qaida, dans le but de mettre en œuvre un décret signé par George W. Bush, permettant la capture et l'élimination de responsables d'Al Quaeda. Un ancien responsable du renseignement américain a estimé que le programme relevait d'une démarche « tirée tout droit du cinéma. C'était du genre: tuons-les tous ! ». Le programme n'aurait toutefois jamais été complètement opérationnel, sauf que les principes en étaient bel et bien fixés.
Ce n'est certes pas la première fois que l'opacité de la CIA est attaquée. Dès les années 1970, les révélations de tentatives d'assassinat, d'activités de propagande (ont-elles véritablement cessé ?) et autres abus, avaient conduit à la mise en place de commissions de renseignement parlementaires. L'épisode a délié les langues de certains représentants démocrates et républicains, qui admettent que l'opacité de la CIA pose parfois de sérieux problèmes aux membres du Congrès. « Nous devons leur soutirer les informations dont nous avons besoin » estime un Républicain membre de la commission parlementaire du renseignement. Ce n'est bien évidemment pas en France, après l'affaire muselée des moines de Tihberine, que pareille déclaration serait faite par un parlementaire : chez nous, c'est la transparence complète !
Les polémiques se sont toutefois multipliées sous l'administration de George W. Bush. Depuis l'arrivée au pouvoir de Barack Obama, les révélations se sont succédées, amenant les démocrates à envisager une modification des textes de référence afin d'améliorer la communication entre l'Agence et les commissions parlementaires. Barack Obama a toutefois prévenu qu'il opposerait un veto si les amendements proposés devaient aller trop loin. Le ministre de la Justice, Eric Holder, souhaite également l'ouverture d'une enquête sur les méthodes clandestines des services secrets américains sous l'administration précédente. Les révélations sur les actions de la CIA ne sont donc peut être pas terminées... mais il y a fort à parier qu'elles auront une limite, car le couvercle sera vite remis sur la marmite. Un exemple concret ?

JOURNALISTES PLANQUES
Tenez, vous ne serez pas étonné(e) de constater que, chez nous, les agents secrets ont des cartes de presse. Curieux mélange des genres, mais qui ne révolte que quelques hurluberlus attachés à un « truc » que l'on appelle l'éthique. L'organisation Reporters sans Frontières s'est en effet dite « choquée » par l'attitude des deux « conseillers » des services de renseignement français enlevés en Somalie qui se sont fait passer pour des journalistes, déclarant « qu'être journaliste n'est pas une couverture ». L'association du prix Albert Londres s'est également émue de cette couverture : « En utilisant notre métier de journaliste comme couverture, ces « conseillers » décrédibilisent notre profession et mettent gravement en danger tous les journalistes qui travaillent sur les terrains conflictuels de la planète. » Cinq journalistes ont été tués en Somalie depuis le 1er janvier 2009. Il serait temps de s'en apercevoir !
L'enlèvement de ces deux agents français à Mogadiscio ne serait donc pas un acte politique, mais aurait plutôt un caractère crapuleux, estime le ministre somalien de la Défense. « On a des informations (sic) sur les gens qui sont derrière ce kidnapping. On ne connait pas leurs noms mais on connait leur appartenance, leur groupe. Ce sont des gens armés, c'est peut-être un rapt pour demander une rançon mais ce n'est pas un rapt politique », a déclaré le Ministre des la défense somalien. Selon un employé de l'hôtel, l'opération d'enlèvement semble avoir été bien préparée car elle s'est déroulée dans une zone pourtant sous « haute surveillance », contrôlée par le gouvernement somalien. Les ravisseurs se sont présentés comme des « membres des forces de sécurité gouvernementales » en approchant de l'hôtel.

ENCORE DES TERRORISTES
Les ravisseurs ne sont pas connus en tant qu'islamistes radicaux mais en tant que groupe islamique de Hezb al-Islamiya; ce sont plutôt des gens qui profitent de la violence à Mogadiscio. Des contacts directs et indirects existent déjà avec les ravisseurs. Toutes les forces somaliennes sont mobilisées et elles vont faire tout leur possible pour essayer de localiser les endroits où ils peuvent se trouver. Un membre de l'Agence nationale de sécurité (NSA) somalienne avait pourtant affirmé que les ravisseurs appartenaient au ministère de l'Intérieur et que l'enlèvement était le résultat de dissensions au sein des forces de sécurité somaliennes. Mais cela a été démenti, et donc tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes, comme à Karachi pour l'attaque contre les ouvriers, techniciens et ingénieurs, broyés dans un attentat, ou en Algérie quand les terroristes ont coupé la tête des moines ! Mêmes coupables... et mêmes zones d'ombre !
En attendant, les deux Français, dont l'identité n'a pas été révélée par les autorités françaises, pas plus que leur qualité civile ou militaire, sont deux conseillers en mission officielle d'assistance auprès du gouvernement somalien. Ils ont été enlevés dans leur hôtel par une dizaine de miliciens qui ont désarmé les gardes de sécurité de l'hôtel, où ils s'étaient enregistrés comme... journalistes. La France, comme les médias ont oublié de l'écrire ou de le dire, s'est engagée au printemps à former à Djibouti, où elle dispose d'une base permanente de 2.900 hommes, un bataillon de l'armée somalienne, soit 500 hommes.
A l'origine, cette formation devait débuter en septembre.
En raison de la dégradation de la situation à Mogadiscio, les préparatifs se sont accélérés et elle devait débuter en août à... Djibouti. Bien évidemment, cette mission est parfaitement connue des Parlementaires qui savent que la France s'engage indirectement dans un conflit extrêmement confus !

LES VRAIS ENJEUX
Des étrangers sont, en effet, régulièrement enlevés en Somalie, pays en guerre civile depuis 1991, et libérés contre rançon. La journaliste canadienne Amanda Lindhout et le photographe australien Nigel Geoffrey Brennan, enlevés le 23 août 2008, sont toujours détenus par leurs ravisseurs et s'il ne s'agissait que de rançon on aurait probablement trouvé en un an une solution acceptable. Quatre employés européens de l'ONG française Action contre la faim (ACF) et leurs deux pilotes kenyans, enlevés début novembre, sont eux aussi toujours otages. Il y en a beaucoup de par le monde qui possèdent des doubles « affiliations » et qui oeuvrent dans des domaines assez délicats. L'enlèvement des « agents » français ne va pas arranger leur sort... dont la CIA doit déjà tout savoir, sans pourtant lever le petit doigt.
En vertu de la loi, la CIA n'est pas responsable devant la Chambre des représentants ou le Sénat. Ce n'est pas pour rien, car son budget top secret est estimé à environ un milliard de dollars. Il en va de même pour le nombre de ses salariés directs, qui se situerait à environ 17 000 personnes, sans compter les agences, les sous-traitants, les indics rémunérés et les fonctionnaires du camp adverse soudoyés. En fait, il ne faut guère se bercer d'illusions : la CIA est dans pratiquement tous les coups tordus car c'est son boulot, et que parfois elle fait des heures supplémentaires en faveur d'opérations toujours complexes.
Le pétrole est souvent au cœur de bien des événements et ses gisements potentiels expliquent bien des querelles entre des pouvoirs sponsorisés par une compagnie ou une autre. L'énergie sous toutes ses formes devient la priorité absolue des services secrets qui attaquent, enlèvent, espionnent subrepticement, pour mettre leur pays à l'abri du besoin.
La Chine joue de plus en plus le rôle de trouble-fête en Afrique et notamment au Soudan, à Madagascar, en Somalie (les navires chinois croisent au large pour surveiller les pirates)... et dans bien d'autres pays. Lentement, Pékin s'infiltre sur les territoires, très discrètement et très efficacement, au détriment des Français. La CIA regarde le combat de loin, attendant le résultat.
Mais je déblogue...
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14 juillet 2009 2 14 /07 /juillet /2009 07:17
La veille du 14 juillet est toujours une soirée de fête. Les gens qui aiment les rencontres populaires, celles où l'on n'existe pas par soi-même mais simplement parce que l'on participe à un moment collectif fort dans lequel on trouve des raisons de pratiquer la liberté d'être, la fraternité des rencontres et l'égalité d'accès, ont été déçus hier soir puisque l'orage est venu, en Gironde, « tuer » les organisations collectives. Ce rendez-vous aura été gâché alors qu'il repose sur l'authenticité indispensable à la démocratie, faite de partages et d'échanges. Tristesse pour les organisateurs dans tous les villages qui se saignent aux quatre veines afin de proposer des fusées multicolores qui prétendent tutoyer les étoiles. Pour eux la fête nationale n'aura pas le même sens ce matin puisque tous leurs efforts auront été engloutis par le nuage noir de la crise climatique.
Les orages violents se multiplient à la frontière entre deux températures disproportionnées, mais personne ne semble trop s'en préoccuper. Les éclairs ont supplantés les bombes sonores, et la prise de la bastille du ciel a été un échec total, sauf que le Président, lui, aura parfaitement réussi son feu d'artifice du populisme, en invitant son pote Johnny sous la tour Eiffel. Le rendez-vous se veut grandiose, et surtout signe d'une bonté présidentielle sans limites : il offre au peuple du pain et des jeux, en l'occurrence simplement du show-biz, ce que chacune et chacun pense gratuit. Or, encore une fois, il s'agit d'une fabuleuse supercherie, mais quel contribuable s'en souciera ? Qui regrettera la simplicité des bals des casernes de sapeurs-pompiers avec un accordéon des pauvres. Mais personne ne saura qu'il contribuera à l'ardoise finale  !
Pour le traditionnel concert du 14 juillet, Nicolas Sarkozy a, en effet, choisi d'offrir aux Français un spectacle gratuit de Johnny Hallyday. Jusque-là, rien d'anormal. Surtout lorsqu'on sait que les deux hommes entretiennent une amitié de longue date... qui passe par une tentative de récupération, via le « paquet fiscal », puisque Johnny avait souligné qu'il allait vivre en Suisse pour éviter les impôts français insupportables. Il en sera récompensé.
Cette récréation coûtera environ 1 million d'euros à l'État français, et la moitié de cette somme est destinée à la rémunération du chanteur. Johnny Hallyday devrait ainsi toucher 500.000 euros pour 3h de spectacle, soit environ 166 000 euros de l'heure ! Qui dit mieux ? Smicards, chômeurs, soyez cons ... allez l'applaudir ... il s'en tape, de vos misères et de la mise en place du RSA !

LA REPUBLIQUE GENEREUSE
Le concert de ce soir au Champ-de-Mars accédera cet été au rang de tradition républicaine : à la demande de Nicolas le Républicain, les cérémonies de la Fête nationale seront une nouvelle fois enrichies d'un grand spectacle gratuit, deux ans après le concert exceptionnel de Michel Polnareff, qui avait réuni un million de spectateurs sous la tour Eiffel. Un coup extrêmement « rentable » sur le plan de la communication. À la fois ordonnateur, impresario, financeur et programmateur, le président de la République a, cette fois encore, choisi lui-même la tête d'affiche : ce sera Johnny Hallyday, qui lui a apporté, rappelons-le, son soutien durant la campagne présidentielle. Comme en 2007 aussi, l'organisation du concert a été confiée au producteur Jean-Claude Camus, dans le cadre d'un accord de gré à gré - c'est-à-dire sans appel d'offres (quel maire peut s'offrir ce luxe sans se faire mettre en examen ?) et sera financée sur le budget du ministère de la Culture et de la Communication, au titre des « fournitures pour les fêtes nationales ».
Le cachet est sensiblement supérieur à celui perçu il y a deux ans par Michel Polnareff (315 000 euros), mais également au montant prévu pour Johnny lui-même dans sa prochaine tournée, qui débutera dans quelques semaines, et devrait comprendre une centaine de dates. Le célèbre rocker est en effet censé percevoir quelque 200 000 euros par soir, sauf que, tout à l'heure, il aura une gratification de 300 000 euros supplémentaires.
Ainsi en a décrété le président de la République. Le privilège consenti au chanteur d' Allumer le feu d'artifice risque de susciter la polémique : Johnny Halliday s'était en effet installé en Suisse à l'hiver 2006, sans dissimuler que son expatriation obéissait avant tout à des considérations fiscales. « Je suis d'accord de payer des impôts, mais il y a une limite », déclarait-il encore au début du mois au journal suisse Le Matin. Combien d'entre nous souhaiteraient atteindre cette limite et vivre avec le reste !

LA GARDE SUISSE
« Avant, je versais plus de 70 %. Avec ce que j'ai payé dans ma vie, j'aurais pu faire vivre plusieurs familles pendant des générations. » Le choix de Nicolas Sarkozy pourra-t-il le consoler d'une déception toute récente : en dépit de sa double domiciliation à Gstaad et à Los Angeles, Johnny a récemment appris que l'essentiel de ses gains entassés lors de sa tournée en France resteraient assujettis à l'impôt français. Cette mauvaise surprise l'aurait même conduit à se séparer de l'un de ses principaux conseillers en matière fiscale... sans qu'il sache si le Ministère n'examinera pas avec bienveillance une requête discrète !
Un pactole pareil ressemble étrangement à une prime de départ à la retraite : la France honore son Johnny et ne lésine pas sur les moyens. La remise en état de la pelouse du Champ de Mars après le passage des fans coûtera 800 000 euros, mais on n'est pas regardant par les temps qui courent !
L'autre problème, c'est qu'à cause du feu d'artifice, Johnny gagnera beaucoup plus en travaillant beaucoup moins, puisque son spectacle d'adieu sera raccourci ! Il faut aussi savoir que ce concert exceptionnel génèrera des frais au moins aussi conséquents que le cachet artistique, car il faudra déployer des moyens de sécurité exceptionnels.
Outre le traditionnel défilé de ce matin sur les Champs-Elysées, il faut assurer l'environnement du concert, suivi d'un spectacle pyrotechnique de trente minutes.
Pour le défilé du 14 juillet, la Préfecture de police mettra en place un service d'ordre et de sécurité s'inscrivant dans le cadre du niveau "rouge" du plan vigipirate. Il faut ce qu'il faut pour protéger l'Armée Française chargée de nous protéger. Pour le rendez-vous, des mesures d'interdictions de stationnement et de circulation seront prises dès... 14 h 00 et la navigation sur la Seine sera interdite de 21 h 30 à 0 h 30 sur une distance de 300 mètres de part et d'autre du pont d'Iéna. Le manque à gagner ne sera pas compensé, et les forces de l'ordre nécessaires seront durablement mobilisées.
La Préfecture rappelle que l'utilisation d'artifices de divertissement et de pétards, particulièrement sur la voie publique et dans les lieux de rassemblement, « présente des dangers d'accidents graves aux personnes et aux biens ». Elle est donc « strictement interdite, y compris le 14 juillet » et la cession et la vente de ces artifices et pétards sont également interdites du 1er au 15 juillet.

DE PARIS A STRASBOURG PAR MONTREUIL
Concernant les festivités du Champ-de-Mars, la police précise que la vente à emporter « sous quelque forme que ce soit, la détention et la consommation de boissons alcooliques sur la voie publique, ainsi que toutes autres boissons contenues dans des bouteilles en verre est interdite. Tant pour le défilé que pour le concert, le public est invité à utiliser les transports en commun, et les automobilistes à contourner très largement les secteurs concernés. Paris sera mobilisé pour le triomphe de Johnny et de Nicolas. D'ailleurs, une place sera faite pour ses amis et surtout pour Carla, dont on sait combien le périple italien a été apprécié par la presse berlusconienne ! Il ne reste plus qu'à espérer qu'un orage malveillant ne vienne pas gâcher la fête !
Au moment où le vin à 9 euros maximum la bouteille, et la garden-party à 67 euros par personne, battra son plein à Strasbourg, le Parlement élu par une minorité d'électrices et d'électeurs (moins de la moitié en France) s'installera pour tenter de persuader les Peuples qu'il peut jouer un rôle dans leur quotidien. Les nouveaux élus boiront du petit lait pendant que dehors, la première manifestation en versera dans les caniveaux. C'est désormais la manière de protester contre un pouvoir ignorant les réalités du monde qu'il gouverne. Du moins, c'est encore ainsi, car il n'est pas certain que cette possibilité soit encore possible très longtemps. Ainsi, plusieurs centaines de manifestants, qui s'étaient regroupés hier en fin d'après-midi à Montreuil pour protester contre les "violences policières", ont affronté les forces de l'ordre pendant près d'une heure, non loin de l'ancienne clinique radiologique près de laquelle un jeune homme a été blessé suite, d'après différents témoins présents au moment des faits, à un tir de flashball qui l'aurait atteint au visage, lors de l'expulsion de squatters.
Un premier face à face tendu s'est produit entre forces de l'ordre et manifestants, non loin de la mairie, durant lequel ces derniers ont tiré à l'aide de mortiers de feu d'artifices et de fusées en direction des gardes mobiles qui n'ont pas répliqué. Les forces de l'ordre ont alors chargé la queue de la manifestation, entraînant la réplique de nombreux manifestants par des jets de projectiles, de chaises et de peinture. Les gardes mobiles ont par la suite chargé à plusieurs reprises, faisant également usage de gaz lacrymogènes et procédant à diverses interpellations.
A chacun son 14 juillet. Rappelons simplement qu'en 1789 sur son journal personnel, alors que la Bastille s'enflammait, Louis XVI avait écrit, alors qu'il rentrait d'une partie de chasse avec ses amis : « Rien ! ». Ce sont heureusement parfois ces petits riens qui font l'histoire.
Mais je déblogue...
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13 juillet 2009 1 13 /07 /juillet /2009 07:17
Il est certain qu'en quittant leur bureau ou leur poste de travail pour leurs congés payés, obtenus par le Front Populaire il y a plus de 70 ans, certains employés ou ouvriers ont tout intérêt à ne pas y laisser leurs objets personnels. Rien ne dit, en effet, qu'ils y reviendront au moment de la reprise, et surtout qu'ils pourront profiter du même avantage l'an prochain. Les vacances vont, en effet, être extrêmement angoissantes pour des milliers de salariés de tous les secteurs et de tous les niveaux. Et il y aura, dans la fonction publique, toutes celles et tous ceux qui ne reverront plus leurs collègues, qui seront partis sans être remplacés. Les jeunes diplômés attendront des jours meilleurs. Durant tout l'été les incidents vont se multiplier, et le climat va se détériorer, car c'est une certitude, on va déménager le territoire.
Les 366 salariés de New Fabris à Châtellerault, en liquidation juidiciaire, réclament par exemple 30.000 euros d'indemnité par employé à leur principaux clients, PSA et Renault, sous peine de faire sauter l'usine le 31 juillet, s'ils n'obtiennent pas satisfaction. Un acte de « terrorisme social » à part entière. Un peu ce qu'une faible partie du peuple parisien avait effectué en prenant la Bastille en otage !
« Les bouteilles de gaz sont dans l'usine. Tout est prévu pour que ça saute », en l'absence d'accord au 31 juillet, stipulant que chaque salarié recevra 30.000 euros de PSA et Renault, a déclaré le délégué CGT et secrétaire du CE. « On ne va pas laisser PSA et Renault attendre août ou septembre pour récupérer les pièces en stock et les machines encore dans l'usine (...) Si, nous, on n'a rien, eux n'auront rien du tout », a poursuivi ce syndicaliste, soutenu par ses adhérents remontés. Pour tenter de négocier l'indemnité, trois cars, soit environ 150 salariés, se sont rendus mardi dernier à la direction de PSA et une délégation similaire se rendra à la direction de Renault jeudi prochain. Ils n'auront pas des fusils à la main mais simplement la conviction qu'il leur faut prendre une bastille pour exister, celle du profit à tout prix !
Les salariés ont également rendez-vous au ministère de l'emploi le 20 juillet. Ils vont demander au ministère de faire pression sur PSA et Renault, qui ont reçu des aides de l'Etat dans le cadre de l'aide à la filière automobile. C'est Xavier Darcos qui va négocier... et en la matière, il s'y connaît ! il a sucré plus de 30 000 postes dans l'Education Nationale, avant de quitter, la tête basse, les lieux. Pour réclamer l'indemnité de 30.000 euros, les salariés se basent sur les sommes versées, selon eux, par Renault et PSA à quelque 200 salariés licenciés du groupe Rencast, également spécialiste de la fonderie en aluminium pour l'automobile. A Châtellerault, la valeur des pièces fabriquées et stockées dans l'usine est estimée par les constructeurs automobiles à 2 millions d'euros. L'usine abrite également une machine neuve de Renault, estimée aussi à 2 millions d'euros, selon le représentant syndical.

LA FIN D'UNE EPOQUE
Les salariés de New Fabris occupent en permanence l'usine, qui travaillait à 90% pour Renault et PSA, depuis sa mise en liquidation par le tribunal de commerce de Lyon le 16 juin dernier. Début 2008, le tribunal de commerce de Nanterre avait ordonné la reprise de la société Fabris par le groupe italien Zen, spécialisé dans la mécanique de précision et l'usinage en sous-traitance automobile. Zen avait repris 380 salariés sur les 416 de Fabris, mis en liquidation judiciaire début août 2007 avec poursuite d'activité. Il a son siège dans le Piémont italien, où il emploie 600 salariés et déclare 100 millions de chiffre d'affaires.
Zen avait également repris, en juillet 2008, le groupe Rencast, mis en liquidation en mars 2009, avant d'être repris, jeudi dernier, par le groupe stéphanois GMD, spécialisé dans le découpage et l'emboutissage.
Créée en 1947 par Eugène et Quentin Fabris, l'entreprise New Fabris était, au départ, un petit atelier de mécanique, qui fabriquait des arbres à came de machines à coudre. Elle s'est ensuite développée et diversifiée. Elle a compté jusqu'à 800 salariés au début des années 1990. Désormais, cette belle aventure familiale est oubliée. L'été sera meurtrier pour les emplois, car les Italiens ont récupéré tout ce qui pouvait être récupérable, notamment en terme de technologie et de marchés, puis se tirent sur la pointe des pieds.
On sait fort bien que le système fonctionne à merveille, car il peut y avoir aussi parfois de belles aides publiques, quelques exonérations de charges sociales bienvenues, et des dettes aux fournisseurs... qui passeront, contrairement à tout ce qui sera affirmé, aux oubliettes. Et ce n'est pas n'importe quelle annonce. Christine Lagarde a elle-même annoncé la couleur en déclarant s'attendre « à de nombreux plans sociaux durant l'été ». Il y en a même qui sont déjà en route !

UNE HECATOMBE ANNONCEE
L'équipementier en télécoms Alcatel-Lucent a annoncé mercredi aux syndicats un nouveau plan social d'un millier de suppressions d'emplois en France d'ici 2010. La direction n'a ni infirmé ni confirmé l'information, mais a indiqué à l'AFP avoir lancé « il y a six mois un programme de transformation du groupe visant à améliorer sa performance financière et à rationaliser son portefeuille produits. Il est mis en oeuvre actuellement », a ajouté une porte-parole dont le langage est parfaitement dans l'air du temps !
D'après les mêmes sources, ce nouveau plan social, qui pourrait comprendre des départs contraints, concernerait les services administratifs, les services de vente, et quelques activités industrielles notamment celles où sont fabriquées des cartes électroniques, site qui pourrait être recentré sur le prototypage. La recherche et le développement seraient relativement préservés.
« Le jeu libre de la concurrence conduit mécaniquement à ce résultat de catastrophe en France », a réagi la CFE-CGC, en pointant le Chinois Huawei, et en interpellant les politiques. Un comité central d'entreprise est prévu entre les 20 et 24 juillet, pour recevoir la nouvelle officiellement quand tout le monde sera en vacances. Des annonces similaires de suppressions d'emplois pourraient être faites, concernant d'autres pays où est implantée la société, ont ajouté les mêmes sources proches. Depuis la difficile fusion en 2006 entre le français Alcatel et l'américain Lucent Technologies, le groupe a déjà procédé à plusieurs plans de restructuration, comprenant 17.500 suppressions d'emplois d'ici 2009, dont plus de 2.000 en France.
Mais tout devait pourtant aller pour le mieux... depuis que Nicolas Sarkozy, candidat aux présidentielles avait pris le sort de cette entreprise en mains. Il avait accumulé les promesses. Il avait annoncé qu'il ne se contenterait pas, en effet, d'une simple prise de participation dans Alcatel-Lucent : il en « débarquerait » carrément le président, Serge Tchuruk, pour y placer un « ancien » de l'ère Chirac. Il s'agirait de Thierry Breton, ancien ministre de l'Economie et des Finances et redresseur de France Télécom et de Thomson. Outre une manière de sauver un groupe high-tech en perdition depuis la fusion d'Alcatel et Lucent, il s'agissait, pour l'Etat français, de se « racheter une conduite », après s'être vu critiqué pour son incapacité à enrayer le rachat d'Arcelor par l'indien Mittal. En fait, rien n'a été fait, dans un cas comme dans l'autre. Maintenant, on parle d'une aide obtenue dans le cadre du « grand emprunt », qui arriverait trop tard !

C'EST PREVU
Interrogée sur la perspective de plans sociaux importants, attendus pour l'été et la sortie de l'été, Mme Lagarde a répondu: « ça serait totalement logique ». Une formule qui devrait être inscrite sur tous les portails d'entrée des usines qui vont fermer.
« Quand l'économie ralentit, comme elle a brutalement ralenti en France et ailleurs, on a des effets immédiats (...) et on a des effets légèrement décalés sur l'emploi », a-t-elle expliqué, sans se poser le moins du monde la question de savoir qui était réellement responsable de cette situation. Si la situation économique ne se stabilise pas de manière plus durable, on aura effectivement des plans sociaux, des restructurations importantes.
Au-delà de l'emploi, Madame Lagarde dit s'attendre à un déficit budgétaire « important » (NDLR : elle aurait dû dire abyssal) jusqu'à l'an prochain. On a en effet, d'une part une perte de recettes fiscales (pour quelles raisons ? Le paquet fiscal n'y est pour rien ?) et d'autre part une relance très importante à financer. Donc, on sera en présence d'un déficit important en 2009 et en 2010, qu'on devra, là aussi, financer par l'emprunt... de fonctionnement !
Un sondage récent semble indiquer que les touristes français sont les plus râleurs, les plus pénibles du monde... cette année ce devrait être meilleur, car ils vont être plus rares dans le monde, et peut-être même dans leur propre pays. Il y en a, en effet, des milliers qui passeront leurs congés à surveiller leur usine ou à attendre le facteur. Et, à priori, ce ne seront pas nécessairement des cartes postales de Saint Tropez qu'ils craignent, mais une lettre recommandée leur annonçant que rien ne va plus au casino de l'emploi.
Mais je déblogue...
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12 juillet 2009 7 12 /07 /juillet /2009 11:39
Il y a toujours des signes d'évolution des mentalités dans l'actualité, si l'on prend le temps comme le fait L'AUTRE QUOTIDIEN de ne pas se contenter du filtrage destiné à l'opinion dominante. Par exemple, que la crise sociale qui a succédé à la crise économique va exacerber un certain nombre d'esprits fragiles. C'est une constante dans l'Histoire, et le basculement de l'Europe, territoire d'où ont émergé les plus belles et les plus nauséabondes idées, vers la face obscure des idéaux, n'a donc rien d'étonnant. Election après élection, dans tous les pays, les concepts de l'exclusion, du repli sur soi, du racisme, de la précarité gagnent du terrain, sans véritablement exister dans les programmes proposés directement aux Peuples. Les grands médias passent sous silence les signaux forts qui clignotent dans le brouillard des démocraties, car il vaut mieux s'attarder sur les phares des apparences. Ce renoncement à parler, et à dénoncer le pire, va ouvrir la porte aux manquements les plus graves à ce qui a fondé l'Europe.
Par exemple, l'Allemagne qui se veut de plus en plus dominatrice, plonge, sur une partie de son territoire, vers des extrêmes de mauvais augure. A-t-on parlé en France de cette terrible réalité ? Le scandale a donc éclaté, avec une semaine de retard, comme si tout dans cette tragédie dérangeait : la « mauvaise » victime, le « mauvais » assassin et surtout, le « mauvais » cadre... Marwa el-Sherbini, une jeune pharmacienne égyptienne, voilée, enceinte de trois mois, et vivant en ex-RDA, a en effet été assassinée de 18 coups de couteau, sous les yeux de sa famille, le 1er juillet, en pleine Cour d'appel de Dresde où elle était venue témoigner. Incroyable mais vrai. Voici un Etat réputé démocratique, responsable, accueillant, qui laisse un accusé entrer dans un tribunal avec un couteau, et qui ne protège pas un témoin fragile mais courageux... Comment croire que de tels faits peuvent être seulement le fruit de mauvaises circonstances ? Comment ne pas voir un signe angoissant de ce racisme, épouvantable, rampant, qui ronge les esprits ? Comment ne pas avoir honte que pareils comportements puissent encore exister dans un pays qui souhaite imposer aux autres une certaine vision de l'Europe ?
Son assassin est un Allemand d'origine russe de 28 ans, au chômage et proche du parti d'extrême droite NPD. Il avait été condamné en première instance, l'an passé, à verser... 780 euros de dommages et intérêts à celle qu'il a froidement assassiné à la suite d'une altercation sur une aire de jeux. La jeune femme, qui portait le foulard, lui avait demandé de libérer la balançoire pour son fils. Une atteinte à la dignité de cet attardé mental qui occupait les lieux, comme c'est le cas souvent dans tous les espaces publics de ce genre. Il avait répondu par l'injure, l'invective, l'arrogance que lui conférait sa supposée supériorité raciale et culturelle. Lui,  l'immigré russe, pouvait invectiver l'immigrée égyptienne !
Le néo-nazi avait explosé, traitant sa victime d'«islamiste, de terroriste et de salope» mais avait bénéficié de l'indulgence du juge de première instance : une amende ! Le procureur avait fait appel, estimant la peine trop légère et la justice trop laxiste. Il avait vu juste, sans se douter du drame qu'allait causer cette décision courageuse, puisque qu'en appel, ce fut une véritable boucherie !

LE VERNIS PAS LES RACINES
Depuis, la justice de Saxe n'a pas fini d'entendre des reproches et d'être mise en cause. «Comment un accusé a-t-il pu frapper un témoin de 18 coups de couteau, sans que personne n'intervienne ?» s'interroge à juste titre, mais tardivement, la presse allemande. Ni le juge, ni le personnel de sécurité présent aux abords de la salle d'audience ne se sont interposés. Seuls, le mari de la victime, également grièvement blessé à coups de couteau et l'avocat du coupable, qui s'est jeté sur son client avec une chaise sans parvenir à le neutraliser, ont tenté de porter secours à la jeune femme. Pire, le premier policier à pénétrer sur les lieux prend le mari pour l'agresseur, et lui tire une balle dans la jambe. Et lorsque la classe politique prend enfin la parole, c'est d'abord pour s'interroger sur les mesures de sécurité en vigueur dans les tribunaux saxons... mais surtout pas pour aborder le fond. Et c'est là que l'on peut s'interroger ! La dimension xénophobe de l'affaire est, pendant une semaine, totalement occultée.
«Si Marwa avait été juive, cela aurait suscité d'autres réactions», regrette le quotidien égyptien Al-Shorouk.«Marwa est la victime de l'islamophobie occidentale. Mais nous, les musulmans, devons également nous demander pourquoi nous ne sommes pas à même de révéler la vraie nature de l'islam», note pour sa part l'Egyptian Gazette, proche du gouvernement. Marwa el-Sherbini, la victime véritablement innocente, est considérée en Egypte comme «une martyre du foulard», et plusieurs manifestations ont lieu dans le pays. En Allemagne, rien, ou seulement un débat sur le portique de sécurité qui n'a pas fonctionné, sur les fouilles mal faites et sur les mesures concrètes à prendre. En fait, ce sont les manifestations en... Egypte, qui réveillent quelques consciences endormies ! Pourquoi ces gens là protestent-ils contre un fait divers, qui ne dénote rien d'autre que le déséquilibre mental d'un assassin marginal. Sauf que ces faits du quotidien se reproduisent de plus en plus à travers l'Europe, donneuse de leçons au reste de la planète !

REVEIL TARDIF SOUS PRESSION
Des douzaines d'Egyptiens ont scandé «les Allemands sont les ennemis de Dieu» devant l'ambassade d'Allemagne au Caire. Sans les réactions outrées des associations musulmanes - et juives - dénonçant le racisme rampant et, surtout, sans la colère des Egyptiens, l'affaire serait sans doute restée consignée aux pages faits divers de la presse locale dans l'ex-RDA, dans laquelle les événements de ce type sont légions. «Nous exigeons que la classe politique, y compris la Chancelière, fassent une déclaration claire et sans équivoque», demande le secrétaire général du Conseil central des musulmans. «La haine de l'islam est en train de devenir une forme acceptable du bon vieux racisme», déplore le quotidien Tagesspiegel.
La perception de ce crime change lorsque l'opinion allemande découvre avec stupeur, en début de semaine, les images de l'enterrement de la victime : des milliers d'Egyptiens, le visage défiguré par la colère ou la douleur, brandissent à Alexandrie le cercueil de la défunte. Berlin est bien obligé de sortir de sa réserve. Le gouvernement fait savoir, contraint et forcé, qu'Angela Merkel rencontrera Hosni Moubarak en marge du G8, pour évoquer le meurtre «apparemment xénophobe» (sic) de Dresde. Au lendemain du crime, le porte-parole du gouvernement estimait que les circonstances étaient «trop floues» pour prendre position... Lamentable car il ne fait aucun doute, absolument aucun doute de la nature raciste du meurtre. Le néo-nazi était arrivé de Perm, dans l'Oural russe, en 2003, et avait très rapidement appris l'allemand, sans parvenir à prendre pied en Allemagne.
Avant de frapper sa victime, devant le tribunal passif, le jeune homme l'avait apostrophée :
« Quel droit avez-vous de vivre ici ? Vous n'avez rien à faire ici. J'ai voté pour le NPD. Tout ça sera fini quand le NPD sera au pouvoir...» Depuis longtemps déjà, le parti d'extrême droite cherche à enrôler ces Allemands de souche, persécutés par le régime stalinien, qui ont massivement fui la Russie à la chute du Mur, profitant du « droit du sang » qui leur accorde automatiquement la nationalité allemande, même s'ils ne parlent pas la langue, et ont perdu de longue date tout contact avec la culture germanique. On sait aussi qu'en Russie règne, grâce à l'indifférence du pouvoir, un climat de racisme outrancier, dont on ne parle guère dans les pays occidentaux. En Roumanie, en Slovaquie, en Bulgarie, en Pologne, en Autriche, en Italie, aux Pays Bas, au Danemark, les idéaux du NPD sont relayés par des partis solides, s'appuyant sur un populisme ravageur !


UN JEU DE ROLES COUPABLE
L'enquête permettra certainement de déterminer quel rôle le NPD a pu jouer dans cette affaire, et permettra d'en savoir plus sur le passé du meurtrier qui, selon la presse allemande, se serait battu en Tchétchénie aux côtés des troupes russes avant d'émigrer en Allemagne. Encore un signe fort des idées qui s'exportent !
D'un côté, cette Egyptienne voilée, bien intégrée, diplômée, mariée à un chercheur travaillant pour le très prestigieux Max-Planck Institut... a payé le renoncement collectif à voir la vérité en face. De l'autre, un Allemand d'origine russe, au chômage, et vivant de l'aide sociale, recourant aux méthodes terroristes imputées à un certain islam... réputé culturellement proche du pays où il avait choisi de vivre. On comprend mieux le silence des médias européens.
Quel est celui des deux qui avait réussi son intégration ? Quel était celui des deux qui méritait la nationalité allemande ? Quand se décidera-t-on à dépasser des principes populistes simplistes, pour regarder la réalité en face ? Qui bouscule les évidences ? Qui dénonce ce racisme absurde reposant sur la répétition médiatique de généralités tirées de situations individuelles ? Où sont les terroristes extrémistes ? Imaginez un instant une inversion des rôles dans ce crime odieux ? Etes vous certain que nos bons médias français (Libération en a largement parlé) auraient passé sous silence un tel événement ?
Les Allemands ont la mémoire courte, mais ils ne sont pas les seuls. La crise sociale risque, en effet, de ramener la peste brune de manière plus feutrée, plus classe, plus officielle, plus acceptable. A force de banaliser un certain nombre d'idées, de transformer l'immigré « visible » en ennemi social, de ne pas mettre en évidence nos contradictions, de refuser la prise en compte de nos propres turpitudes, nous construisons un monde de la déraison. La modestie s'impose, mais surtout plus le silence.
Mais je déblogue...
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11 juillet 2009 6 11 /07 /juillet /2009 16:16
La préfecture de Haute-Savoie annonce que 23 enfants qui participaient à une colonie de vacances sont atteints de la grippe porcine A/H1N1. Les enfants sont originaires de la région parisienne. Ils étaient en colonie près de Megève. Des mesures de confinement avaient été prises. « Dans une colonie de vacances près de Megève, sur une groupe de 35 pré-adolescents âgés d'une dizaine d'années, 23 cas de H1N1 ont été confirmés hier par l'IVNS", l'Institut de veille sanitaire, a expliqué un responsable de la préfecture. Ces enfants, qui « viennent de la région parisienne », sont « confinés » et « isolés dans des chambres prévues à cet effet », a-t-il ajouté, refusant cependant de préciser le lieu de la colonie. Pour l'instant, « on les soigne sur place », a précisé ce responsable, ajoutant que des médecins avaient été dépêchés sur place pour les examiner, samedi matin, afin de déterminer « les cas les plus graves », qui « seront hospitalisés ». Après les écoles fermées, on atteint un nouveau niveau d'alerte qui laisse présager un été extrêmement compliqué.
La colonie de vacances a été séparée en deux zones, avec une zone où les pré-adolescents malades sont entre eux et portent des masques, a confirmé un médecin régulateur du Samu de Haute-Savoie. « Cette grippe n'est pas plus agressive qu'une autre grippe saisonnière. Elle est juste plus contagieuse », déclare-t-il, assurant n'être « pas du tout inquiet » pour ces jeunes malades. La Haute-Savoie comptait, jusqu'alors, seulement une dizaine de cas de grippe A/H1N1 sur les 434 recensés en France, mais avec les mouvements touristiques, il faut probablement envisager d'autres conséquences.
Plusieurs experts français estiment en effet que 25 à 50 % de la population française pourrait souffrir de la grippe AH1N1 en septembre octobre. Le Dr Berche, de l'hôpital Necker à Paris, estime qu'une deuxième vague de contamination devrait survenir à l'automne avec un plus grand nombre de cas. Il faut donc s'attendre à une période difficile, de 8 à 10 semaines, ou l'épidémie risque d'être dure à contrôler et des mesures d'isolement devront être envisagées. Les médecins généralistes vont désormais être au cœur du système, ils feraient alors partie des populations prioritaires pour la vaccination, car ce sont eux qui vont être en première ligne en permanence.
Bientôt 300 cas confirmés de grippe A en France, 541 en Espagne, 4250 (dont 2 morts) au Royaume-Uni : la progression du virus H1N1 ne ralentit pas, malgré l'arrivée de l'été, en principe moins propice à la contamination. Au cours des dernières semaines, le nombre de cas a doublé en France, et des foyers étaient apparus dans une dizaine d'écoles ou collèges de l'Hexagone. Selon Roselyne Bachelot, ministre de la Santé, « on s'attendait à un creux jusqu'à l'automne, mais il n'en est rien ». C'est encore plus vrai sur le continent américain, où le Canada, les Etats-Unis et le Mexique regroupent les deux tiers des cas d'infection recensés dans le monde par l'OMS, et 85% des décès. Un organisme de santé publique, spécialisé dans la surveillance des épidémies, estime que «le nouveau virus H1N1 va probablement maintenir son activité jusqu'à la nouvelle saison de grippe à l'automne et en hiver». Il n'y aurait donc pas de trêve estivale en Europe ou en Amérique, d'autant, rappelons-le, que la saison touristique favorise la circulation du virus sans que les contacts soient parfaitement identifiables.

AUCUN BARRAGE
Encore plus inquiétant : «Au moins un million de personnes aux Etats-Unis pourraient être infectées par ce nouveau virus grippal». Soit 30 ou 40 fois plus que les données officielles. Si cette estimation est juste, le virus pourrait tuer des milliers de personnes aux Etats-Unis. Les moins de 60 ans seraient plus exposés que les personnes les plus âgées, sans doute mieux protégées par des infections grippales passées, selon une première enquête de médecins américains et mexicains sur des formes graves et des décès. Les Américains se préparent à lancer une grande campagne de vaccination, à l'automne.
Mais le vaccin sera-t-il prêt avant novembre ? Rien n'est moins sûr. Les négociations avec plusieurs laboratoires devraient pourtant aboutir dans les prochains jours pour l'acquisition de vaccins contre la grippe A/H1N1, financés à 50% par la Caisse d'assurance maladie. Mais selon un communiqué de la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, elles « ne sont pas totalement achevées » et leurs résultats seront communiqués à l'issue de la prochaine réunion de la cellule interministérielle de crise, prévue mercredi. Ces négociations visent à acquérir des doses de vaccins « en quantité suffisante » pour protéger l'ensemble des Français de l'épidémie, précisait le ministère. Deux injections du vaccin sont prévues, à trois semaines d'intervalle... mais dans l'immédiat, il n'y a pas encore de certitudes sur le vaccin lui-même.
L'Assurance maladie estime le coût de l'achat des vaccins à entre 600 et 800 millions d'euros pour « plus de 90 millions de vaccins ». Dans l'état actuel de l'épidémie, il n'est pas question de rendre la vaccination obligatoire, mais rien ne dit que les événements des derniers jours ne vont pas modifier cette approche. La stratégie de vaccination devrait être différente selon le nombre de doses disponibles à la fin de l'automne... car si rien n'est prêt il faudra subir ! "On nous a fait des promesses de quelques millions de doses en septembre", avait indiqué Roselyne Bachelot début juillet. Il reste à savoir si la promesse d'un laboratoire désireux de se refaire un matelas financier considérable, peut être tenue dans cette période où on a licencié à tour de bras, au cours des mois précédant la pandémie.

UN ENJEU CONSIDERABLE
La France a, en outre, déjà acquis un milliard de masques anti-projections, 723 millions de masques de protection et 33 millions de traitements antiviraux. Les masques anti-projections sont des masques simples, en papier ou non tissés (masques dits "chirurgicaux"), à destination des malades. Les masques de protection, aux normes européennes et à pouvoir filtrant important, de forme coque ou pliable, sont pour les personnes « particulièrement exposées », notamment les soignants.
Enfin, le nombre des hôpitaux de référence, équipés pour recevoir les personnes malades, a été nettement élargi. En France, certains médecins s'inquiètent, malgré les affirmations gouvernementales selon lesquelles notre système de santé est prêt à combattre le H1N1 : « Le plan de lutte a été établi sans consulter les généralistes de terrain » explique un médecin  Un patient qui pense avoir la grippe A peut se retrouver dans ma salle d'attente, au risque, s'il est vraiment infecté, de transmettre le virus à des enfants ou à d'autres patients vulnérables. On n'a pas organisé de circuit séparé. Et la pharmacie près de chez moi n'a pas de masques.» De tels détails pourraient peser lourd dans la course contre la montre qui s'engage contre le H1N1, car elle semble bel et bien engagée.

ON A CONNU PIRE
Elle supposera des dépenses considérables pour notre système de protection sociale, dans une période où le déficit est déjà abyssal à cause des exonérations multiples accordées sur les cotisations sociales. Cette dimension purement économique va peser sur le déclenchement des processus d'alerte, et il y a fort à parier que si la pandémie déferle, la situation de crise sociale ne faiblira pas avant des mois.
Si l'on fait le point sur les grandes épidémies de grippe qu'a connu le XXe siècle: en 1918, la grippe espagnole a fait 50 millions de morts, en 1957 la grippe asiatique, de un à deux millions de morts. Dernière pandémie du XXe siècle, c'était en 1968, la grippe de Hong Kong, avec 500 000 décès en quinze jours. «La pandémie de grippe AH1N1 est donc la première du XXIe siècle», soulignent les spécialistes , tout en précisant qu'il «faut éviter une confusion: on parle de pandémie parce que le virus se propage vite, mais pas à cause de sa gravité. Au stade actuel 19 000 cas ont été identifiés, dont seulement 144 mortels».
En Grande Bretagne, plus de 20 écoles ont été fermées ces dernières semaines. Le cap sensible, ce sera, là-bas aussi, l'automne prochain, et les experts étudient les avantages et les inconvénients d'une fermeture massive des écoles. Mais inconvénient : Quel sera le coût économique et social de parents obligés de restés à la maison pour confiner leurs enfants? La rentrée en France risque donc d'être extrêmement fiévreuse et dans le fond, ce pourrait être la bouée de sauvetage du gouvernement.
L'agitation sociale prévisible s'effacerait devant d'autres soucis encore plus préoccupants. La canicule aurait causé en 2003 plus de 15 000 morts en France, sans que la vie politique nationale en ait été modifiée. Alors, ce ne sont pas quelques colos fermées qui vont affoler la France du Tour. La course est bien disputée par un pourcentage important de « malades » et toutes les « EPOdémies » n'ont pas eu raison de la ferveur populaire. Alors la grippe A1HN1, vous pensez !
Mais je déblogue...
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10 juillet 2009 5 10 /07 /juillet /2009 07:17
La guerre va prendre une nouvelle tournure sans nécessairement modifier ses objectifs. La différence fondamentale c'est que l'homme risque moins d'être considéré comme de la chair à canon, car les affrontements seront économiques ou virtuels. N'empêche que les dégâts sur la vie quotidienne, beaucoup plus sournois et abstraits, provoqueront des situations catastrophiques à l'échelle mondiale. La société n'a peut-être jamais été aussi fragile qu'actuellement, puisqu'elle n'assure pas l'autonomie alimentaire, la santé et la qualité de vie de millions d'habitants d'une planète en péril. Le sommet des « grands » de ce monde a amplement démontré qu'entre l'élévation du niveau social et la protection réelle de la terre, les Chinois et les Indiens n'ont pas hésité un instant. En coulisses se joue une autre facette de ce qu'il faut bien considérer comme une « guerre ».
Plusieurs sites officiels "sensibles", américains et sud-coréens, ont en effet été visés ces derniers jours par une vague de cyber-attaques, qui ne saurait, selon le renseignement sud-coréen, être l'oeuvre d'un seul individu, mais d'une organisation ou d'un Etat. Ce serait une grande première officielle, car elle mettrait en évidence une tactique quasiment militaire de démolition des réseaux devenus essentiels du camp d'en face.
Aux Etats-Unis, une dizaine de sites, dont celui de la Maison Blanche et du Pentagone, ont été visés ce week-end, pendant la fête nationale américaine, ont révélé divers experts en sécurité informatique. Le département à la Sécurité intérieure a confirmé que plusieurs sites officiels et privés avaient été attaqués. La Bourse de New York a reconnu avoir été aussi prise pour cible, tout en assurant que cela n'avait eu aucun impact sur son fonctionnement. Le portail du département d'Etat a également été touché, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Ian Kelly. « Nous enquêtons, a ajouté M. Kelly, mais nous ne sommes pas encore en mesure de confirmer l'origine » de l'attaque qui « a commencé le 5 juillet ». Elle a depuis « beaucoup diminué » d'intensité, et ne semble pas avoir fait beaucoup de dégâts, a-t-il précisé. La situation ne semblait guère susciter d'inquiétudes de la part des autorités américaines.

ATTAQUES RÉPÉTÉES
Mardi soir, « tous les sites Internet fédéraux fonctionnaient », a assuré le département à la Sécurité intérieure, rappelant que les « cyber-attaques » qui visent les sites gouvernementaux étaient pratiquement quotidiennes.
« C'était une attaque massive » mais guère « sophistiquée », a estimé le chef informatique d'un organisme spécialisé dans la sécurité informatique. Les dégâts ont, en revanche, été plus sérieux en Corée du Sud, où plusieurs sites, notamment ceux de la présidence et de la Défense, ont été touchés mardi soir, provoquant leur mise hors service pendant quatre heures. « Ce n'est pas une simple attaque lancée par des particuliers. L'offensive semble avoir été élaborée par une organisation ou un Etat », ont affirmé les services secrets sud-coréens (NIS) dans un communiqué.
Le NIS a indiqué travailler main dans la main avec les Américains, pour débusquer les auteurs. Ce type d'attaque consiste à paralyser un site en saturant les connexions à partir d'ordinateurs infectés de programmes malveillants. Selon le NIS, 12.000 ordinateurs de... particuliers en Corée du Sud et 8.000 à l'étranger ont été ainsi utilisés pour lancer les attaques. Ce chiffre pourrait même atteindre 50.000, a estimé un expert de la société Symantec, spécialisée en sécurité informatique. « Nous pouvons dire d'où viennent les attaques, mais ça ne nous donne aucun élément pour dire qui les a faites. Le ou les personnes responsables pourraient très bien se trouver sur la Lune », a-t-il dit. Et c'est là le problème essentiel de cette nouvelle guerre, face à un ennemi invisible, car surtout... anonyme !

DE PLUS EN PLUS PAISIBLE
La Corée du Nord pourrait être derrière ces cyber-attaques, a indiqué l'agence sud-coréenne Yonhap. Les tensions entre les deux Corées sont particulièrement aiguës depuis que le régime nord-coréen a mené son deuxième essai nucléaire, le 25 mai. La cyber-sécurité fait l'objet d'une attention particulière aux Etats-Unis, ses réseaux numériques étant de plus en plus la cible de pirates. Les Nord Coréens se battent avec leurs moyens et il n'est pas certain qu'ils soient aussi faibles qu'on le croit !
A son arrivée à la Maison Blanche, le président Barack Obama a promis « une nouvelle approche globale » du sujet. Le mois dernier, le Pentagone a annoncé la création d'un commandement militaire, chargé de réagir aux attaques informatiques et de mener des offensives dans le cyberespace, qui sera opérationnel à partir de cet automne. Et en France, où en est-on ? La vaste cyber-attaque dont font actuellement l'objet les Etats-Unis et la Corée du Sud le rappelle : les Etats deviennent,  en effet, de plus en plus des cibles de choix à mesure que s'y étend l'informatisation de la vie publique. Une problématique que souligne le directeur de la toute nouvelle Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information. Et de révéler qu'une administration française a récemment été la cible d'une attaque du même type, à savoir un déni de service distribué. Pourquoi les médias n'en ont-ils pas parlé?
C'était au premier trimestre 2009 : « la France a été la cible d'une cyber-attaque similaire à celle que les Etats-Unis ou la Corée du Sud ont vécue, » expliquait hier soir, sur France 3, Patrick Pailloux, directeur de l'Agence Nationale de la Sécurité des Systèmes d'Information, qui précise que « c'est une administration française qui a été visée ; le site Internet de cette administration, et sa messagerie, ont été bloqués pendant quelques heures, le temps que l'on mette en place des mesures de contournement ». Il indique qu'il s'agissait d'une attaque par déni de service distribué, impliquant un réseau de machines « zombies » prises comme supports à l'insu de leur plein gré, d'environ 7 000 ordinateurs. Dont certains en France... Tiens donc !

DE PLUS EN PLUS EXPOSES
Reste que, outre-Atlantique, certaines voix questionnent déjà l'exposition des administrations publiques sur Internet. Ce serait selon certains, un faux débat. On ne peut pas vouloir tout et son contraire, vouloir dématérialiser et ne pas exposer les systèmes actuels. »  Néanmoins, deux questions peuvent légitimement être posées : « les systèmes que l'on a besoin d'exposer sont-ils assez protégés ? » et « expose-t-on des systèmes qui n'ont pas à l'être ? » Aujourd'hui, la cybersécurité est un vrai sujet. Nous devons passer à la vitesse supérieure. La menace croît à mesure que la société de l'information se développe, et les attaques vont se multiplier. L'Estonie, ou encore la Géorgie, avaient été ciblées en 2007 et 2008. L'Otan avait tiré la sonnette d'alarme en mars 2008, estimant qu'une attaque cybernétique serait « quasiment impossible à stopper ».
« La guerre cybernétique peut devenir un grave problème global, parce qu'elle est peu risquée, peu coûteuse, très efficace, et facilement mise en oeuvre. C'est une arme idéale que personne ne peut ignorer », a alors expliqué le directeur du Centre de sécurité informatique de l'Otan. Après avoir dans un premier temps accusé - devant une commission parlementaire ad hoc - la Corée du Nord d'être à l'origine de la vague de cyberattaques qui frappent aujourd'hui les Etats-Unis et son allié sud-coréen, les services secrets de Séoul (NIS), ont fait machine arrière. Après analyse de 86 adresses IP, le NIS affirme maintenant que les attaques proviennent de... 16 pays différents dont les Etats-Unis, le Japon et la Chine. Par ailleurs, des attaques continuent actuellement d'être perpétrées contre plusieurs sites officiels dont celui du Département d'Etat. La menace serait donc beaucoup moins facile à identifier que prévu ! Drôle de guerre que celle qui s'amorce. Il y a fort à parier que très rapidement on va trouver qu'Al Qaïda est à l'origine de ces offensives.
Mais je déblogue...
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